Les Entorses
1. Qu'est-ce qu'une Entorse ?
Toute articulation est constituée de pièces osseuses reliées entre elles par des ligaments et/ou tendons. Un ligament est une sorte de câble qui évite trop d'amplitude dans l'articulation sollicitée ou en mouvement et permet une meilleure stabilisation.
En cas de choc, de chute, de mauvaise réception au sol ou contre une surface dure, l'articulation peut être malmenée et les muscles tendineux et ligaments sont anormalement étirés pouvant aller jusqu'à une rupture.
Une déchirure simple définit une entorse bénigne alors que la rupture définit une entorse grave.
2. Quels sont les symptômes ?
La douleur est très variable selon le choc et/ou le stress et l'intensité subit par l'articulation. Parfois non ressentie, la douleur et son intensité n'est pas proportionnelle à la gravité.
Un claquement ou un craquement est parfois perçu (on peut alors supposer un signe de traumatisme). La douleur peut apparaître instantannéement ou progressivement qu'on essaie de remettre l'articulation en fonction et le poids de corps influence une pression sur la zone lésée.
Lorsque l'articulation refroidit ; souvent la douleur est plus intense et un oedème peut apparaître ainsi qu'une ecchymose (un bleu).
L'entorse de la cheville
L'entorse de la cheville est une pathologie très fréquente, survenant dans la vie courante ou sportive. Banale, il ne faut cependant pas la négliger, en raison des possibles récidives, des séquelles potentiellement douloureuses ainsi que des risques d'instabilité.
La cheville est stabilisée par un ligament externe constitué de 3 faisceaux et du ligament interne. L'entorse la plus fréquente est bénigne et concerne un des faisceaux du ligament externe.
En cas de traumatisme de la cheville, il est préférable de consulter un médecin qui décidera dans certains cas de faire une radiographie. Selon l'intensité de la douleur et de l'immobilisation de l'articulation, il vaut mieux ne pas méconnaître une fracture de la cheville ou du pied, voire un arrachement du ligament par l'intermédiaire d'un fragment osseux.
3. Comment traiter une entorse de la cheville ?
Le principe général pour obtenir une cicatrisation est de supprimer toute tension sur le ligament lésé. Ainsi, il faut limiter voire opposer toute flexion frontale et latérale de l'articulation par le port d'une attelle de cheville amovible. Dans les cas bénins, une chevillère ou un bandage peut suffir. Mais le repos est conseillé.
Les autres éléments du traitement ne sont pas spécifiques et obéissent à la traumatologie générale : glaçage, surélévation du membre, compression anti-oedème, antiinflammatoire et antalgique...
En cas d'entorse grave ; à fortiori il existe un arrachement ligamentaire et il est plus prudent de plâtrer pour 3 semaines puis 3 semaines d'attelle.
La rééducation est toujours utile ; selon la gravité de l'entorse, les kinés sauront adapter les traitements pour limiter les récidives.
La rééducation a trois objectifs principaux :
- au stade précoce, elle permet de diminuer les douleurs et l'oedème grâce à la physiothérapie,
- dans un 2em temps elle permet de s'opposer à la raideur de la cheville grâce à la mobilisation contrôlée en flexion/extension,
- enfin elle permet grâce au travail proprioceptif ; de renforcer les reflexes de rattrapage pour éviter l'instabilité (source de récidives).
L'entorse Lombaire
La colonne vertébrale (cf la photo du dos) comprend plusieurs parties :
- le rachis cervical,
- le rachis dorsal,
- le rachis lombaire,
- le sacrum et le coccyx.
Chaque partie a sa fonction et celle du rachis lombaire non des moindres.
Du fait de sa situation (en bas de colonne vertébrale), le rachis lombaire assure la stabilité de la colonne vertébrale en entier mais aussi elle est la base d'un support mécanique.
Il permet, entre autre, à la colonne vertébrale de fléchir et s'étirer, au bassin de basculer, balancer et effectuer des rotations...
Dans la pathologie qui nous intéresse, ici c'est le ligament ilio-lombaire qui est concerné et le plus souvent affecté.
L'entorse lombaire s'explique par une tension excessive appliquée à un (ou plusieurs muscles) ou un ligament de la zone lombaire-iliaque.
Un exemple de symptôme d'une entorse lombaire peut apparaître suite à un mauvais mouvement volontaire ou involontaire en cas de reflexe, élévation d'une charge lourde, mauvaise posture puis un retour à la normal non contrôlé ; comme se pencher en avant et se redresser et survient un pincement, une décharge électrique puis une sensation de barre latérale ou un point de contracture aigüe...Noter également que les symptômes souvent similaires à une hernie discale ou une irratation entre 2 vertèbres...
Générlement, on éprouve une gêne et/ou difficulté à se tenir droit et/ou à rester assis.
Il faut savoir que la durée de cette douleur peut aller de plusieurs jours à plusieurs mois ; on parle alors, respectivement de douleur aigüe et de douleur chronique.
Lorsque l'articulation sacro-iliaque a été soumise à une torsion excessive et que l'amplitude de ce mouvement a dépassé sa limite ; cela occasionne un traumatisme pour les muscles et ligaments de cette zone. Ce ligament ilio-lombaire (affecté) n'est pas élastique et se situe entre le bassin et la dernière lombaire (L5) et parfois aussi la L4.
Ce ligament ilio-lombaire (non capsulaire) est l'un des plus puissants de notre organisme. Ces fibres ligamentaires fusionnent avec les fibres du périosite (enveloppe de l'os).
Cette partie du corps est constament sollicitée notamment lors de la marche. Afin de permettre le balancement opposé du bras avec la jambe lancée en avant ; nous marchons de façon assymétrique ce qui assure notre stabilité lors des déplacements...
Aussi ; il faut consulter pour diagnostiquer correctement la cause de la pathologie. Si après une période de repos et antiinflammatoire, la douleur revient. Mieux vaut demander à consulter un chiropracteur ou kiné-osthéopathe. Car des vertèbres sont peut être déplacées ou le bassin mal équilibré, ou encore avoir une jambe plus courte que l'autre...
La rééducation musculaire s'imposera pour les parties postérieure et antérieur (partie arrière et avant) de la colonne vertébrale, ainsi que de la sangle abdominale pour réintégrer une bonne posture de bassin ! Ce qui permettra d'éviter les récidives et rechutes.
Quelques conseils correctifs et préventifs :
- Faire corriger les problèmes mécaniques vertèbres, bassin, hanches, talonnette pour jambe plus courte...
- Garder le dos droit en position assise,
- En position relaxe (comme sur le canapé) caler un coussin dans le creux lombaire,
- Choisir une bonne literie adaptée au dos, et/ou oreiller mémoire de forme ou ergométrique...
- Bien s'échauffer avant des efforts importants ou une activité sportive
- Entretenir sa sangle abdominale et la mobilité du bassin (avant-arrière et de côté à côté).
L'Entorse Cervicale Bénigne :
Cette blessure se rencontre le plus souvent en cas de choc violent de la nuque et de la tête lors d'accident de la circulation ou de sport violent (rugby, football américain, sport de combat...). Elle se produit lors des mouvements forcés d'hyperflexion (tête projetée violemment en avant) ou d'hyperextension (tête projetée violemment en arrière) !
La tête est reliée au tronc par 7 vertèbres cervicales. Ces dernières sont reliées entre elles par des ligaments soumis, alors à de fortes tensions et provoquent des traumatismes.
Ces entorses concernent surtout la 5ème, 6ème et 7ème vertèbre cervicale.
Cependant, il faut toujours penser au risque d'une fracture de la 2ème cervicale (appelée odontoïde). Dans ce cas l'urgence est vitale, car les dégâts sont considérables et irréversibles au niveau de la moëlle épinière.
Pour les entorses ; les signes ressentis sont le plus souvent des douleurs intenses au niveau de sa colonne cervicale, diffuses au niveau des épaules et partie haute du dos, avec des raideurs. La victime atteinte lors du choc peut aussi avoir ressenti une sorte de " craquement ".
Le diagnostic devra impérativement être posé par un médecin, d'abord avec une palpation, puis si nécessaire par une radiographie en regard des cervicales atteintes. Et enfin, en cas de doute sur des atteintes nerveuses ; un examen neurologique pour contrôle des reflexes, du tonus musculaire et de la sensibilité des membres supérieurs et inférieurs.
La douleur est parfois telle, que le patient se met en attitude de torticolis (avec une inclinaison-rotation) recherchant un soulagement...
Enfin, une tomodensitométrie (scanner) sera réalisée en complément, si on a le moindre doute quant à une fracture ou une luxation de vertèbre.
Mais le plus souvent, lors d'entorse bénigne des cervicales, on pourra constater une normalité, une rigidité ou une dysharmonie de la courbure dans sa partie basse.
TRAITEMENT :
Immobilisation cervicale par un collier qui sera porté pour une durée de 15 à 21 jours en fonction des douleurs (sauf la nuit). On associe en principe des anti-inflammatoires, des décontracturants musculaires et des antalgiques.
La kinésithérapie et la physiothérapie sont de règles.
La plupart du temps ces entorses cervicales bénignes, si elles ne sont pas prises en charge en rééducation fonctionnelle persistent sous forme de minimes séquelles : raideurs matinales, contracture musculaire, cervicalgies etc..